Une prise en charge psychologique spécifique des humanitaires à leur retour de mission
Partir en mission à l'étranger est un choix et de ce fait il amène reconnaissance et valorisation. Cependant l'installation sur place necessite des adaptations complexes voires destabilisantes qui vont constituer un choc culturel qui n'est aucunement pathologique en soi.
Le retour de mission est également un défi, et on parle de contre-choc culturel dans le fait de devoir se réacclimater à un cadre de vie quitté parfois des années auparavant; renouer des relations avec des personnes alors qu'on a profondément changé; digerer son expérience professionnelle dans ce qu'elle nous a appris sur nos ressources et limites; réactiver ses capacités de projection dans une suite de parcours personnel. Tout ceci est d'autant plus difficile et douloureux en cas d'arret précoce de la mission pour des raisons personnelles ou sécuritaires.
Des symptomes psychologiques et somatiques apparaissent alors au moment du retour : troubles du sommeil, douleurs physiques (cervicales, maux de tête...), état de stress ou d'anxiété, troubles de l'humeur ou difficulté à communiquer pour ne citer que ceux-là. De plus, les professionnels de la solidarité internationale peuvent avoir accumulés des tensions psychologiques qui ne se reveilleront qu'au bout de quelques années. Cela les incite à "ne plus s'arrêter de partir", pour ne pas avoir à se poser et à y faire face.
Le contexte très particulier du retour de mission de solidarité internationale necessite une prise en charge spécifique psychologique, interculturelle et thérapie brève systémique pour une intervention rapide et adaptée, empechant la fixation des troubles et permettant l'identification des besoins et moyens de faire face.
Des ONG sensibles aux risques psychosociaux auxquels sont soumis leurs salariés et volontaires (VSI) prennent en charge cette prestation d'accompagnement. N'hesitez pas à transmettre le document d'information à votre organisation.